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Le bazin, un tissu exceptionnel pour des occasions exceptionnelles

Le Bazin

Le bazin, une étoffe riche

Le bazin, une très chère étoffe

Depuis environ deux décennies, le bazin est devenu un véritable phénomène de mode et social au Mali et en Afrique de l'Ouest. C'est au Mali que toute la sous-région vient rechercher la précieuse étoffe. Avec sa raideur majestueuse, ses couleurs explosives, ses broderies originales et son crissement si caractéristique, le bazin est le tissu des grandes occasions par excellence. Le "vrai" damas est devenu un produit de luxe, le damas chinois autorisant le port du boubou en bazin à tous ceux qui ne pouvaient pas se l’offrir jusque-là.

Le prix d’un mètre de Bazin riche varie entre 5 000 et 5 500 Fcfa (entre 7,5 et 8,5 €), contre 2 000 Fcfa (environ 3 €) maximum pour un bazin léger. Une tenue en bazin revient entre 100 000 Fcfa (150€) et 130 000 Fcfa (200€) : le bazin à un prix !

Découvrons l'histoire de ce très cher tissu, cher aux Maliennes et aux Maliens.

Le bazin, un tissu fabriqué en Europe et en Chine

Le bazin est un tissu damassé 100% coton fabriqué en Europe. Le damas est obtenu en tissant les motifs dans la trame à l’aide de fils fins de coton de qualité supérieure non blanchi. Le tissu est ensuite trempé dans un bain d'alcali pour le blanchir puis plongé dans un autre bain de soude caustique pour redonner aux fibres creuses du coton tout leur gonflant naturel. Il est ensuite lissé à haute température et haute pression dans des cylindres souvent enduits de cire, ce qui lui donnera son éclat de soie et le craquant très apprécié des élégantes africaines.


Le tissage européen du damas, au finissage compliqué, est appelé bazin riche. Les meilleures qualités de ce tissu sont toujours fabriquées en Europe et très appréciées en Afrique Occidentale, où elles sont aujourd’hui utilisées dans la confection des vêtements.

A partir des années 1980, l’Allemagne et les Pays Bas, principaux fournisseurs du tissu vierge, se heurtent à la concurrence de la Chine qui propose un damas de qualité inférieure (coton et fibres synthétiques), le bazin léger. Le damas le plus demandé est le blanc, bien qu’il en existe des teints.

Le bazin, une étoffe riche
Le bazin, une étoffe riche
Bazin, teinture indigo naturel

L'abandon des teintures naturelles

Pour obtenir le bazin, le damas blanc est teint en plusieurs couleurs avec différents motifsle tissu est trempé dans un bain de teinture, rincé, égoutté, retrempé... jusqu'à l’obtention de la couleur souhaitée. Le bazin est ensuite lavé à l’eau froide jusqu’à ce que les produits disparaissent complètement. Pour éviter que le tissu se déchire, on le met à sécher au soleil.

A l’origine, le bazin était teint à l’indigo naturel et les produits utilisés pour la teinture étaient la potasse à base de cendre et l’argile, très peu dangereux. Depuis les années 90, les procédés de fabrication se sont modernisés avec l’usage des teintures chimiques, de la
soude caustique et de l’hydrosulfate. Une fois la teinture choisie, la soude caustique, et l’hydrosulfate sont dissous, dans une eau préalablement bouillie à plus de 190°. Ces deux produits permettent, par réaction chimique, une meilleure tenue de la teinture sur le coton.

Avec l’arrivée des teintures chimiques moins chères et plus rapides, la teinture naturelle a été abandonnée. Si les nouveaux produits permettent un travail plus rapide et donc une production plus importante avec des couleurs vives et variées, cela n’est pas sans danger pour les teinturières et l’environnement.

Bazin, teinture indigo naturel

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